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Dioxyde de titane : les dentifrices pointés du doigt

Dans une étude parue le 28 mars dernier, l’association Agir pour l’environnement révèle que de nombreux dentifrices disponibles sur le marché contiennent une substance potentiellement nocive. Dans son viseur, le dioxyde de titane, un additif utilisé dans les dentifrices, mais aussi dans certains médicaments et produits alimentaires.

Deux tiers des dentifrices contiennent du dioxyde de titane

Agir pour l’environnement a testé 408 dentifrices vendus en France. Le résultat de cette étude est édifiants : 271 des produits testés contiennent du dioxyde de titane TiO2, un colorant qui, utilisé à l’état de nanoparticule présente des risques pour la santé. 25 dentifrices bio en contiennent, et 1 dentifrice sur 2 destiné aux enfants en utilise.

Aucun des dentifrices testés ne précise si le dioxyde de titane présent est à l’état nanoparticulaire, sa forme la plus préoccupante pour la santé (le règlement européen sur les cosmétiques exige que l’étiquetage porte la mention «nano» si les particules de TiO2 font moins de 100nm). Un test réalisé en laboratoire montre que 47% du dioxyde de titane est présent sous la forme de nanoparticules dans un dentifrice pour enfant. Un véritable flou entoure donc l’utilisation de cet ingrédient et son étiquetage.

Le débat sur l’interdiction du dioxyde de titane relancé

Le titanium dioxide est utilisé comme agent blanchissant dans les dentifrices. Même lorsqu’il n’est pas présent sous forme de nanoparticules comme dans les crèmes solaires minérales, il est soupçonné de franchir la barrière physiologique et de se disperser dans l’organisme. Une étude de l’Inra montre que chez les animaux le dioxyde de titane pénètre la paroi de l’intestin et se diffuse dans l’organisme, participant à l’apparition de lésions pré-cancéreuses.

Il est d’ores et déjà prévue que la France suspende l’utilisation du dioxyde de titane dans les produits alimentaires mi-avril, comme elle s’y est engagé le 11 janvier dernier et conformément à l’article 53 de la loi Alimentation. Avec la publication de cette enquête, l’Association Agir pour l’environnement, reçue à Bercy le 28 mars, demande l’élargissement de l’arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits pouvant être totalement ou partiellement ingérés, c’est-à-dire les dentifrices et les médicaments.

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