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Avec Belem, Annalia Debat revisite le parfum marin

Ringards, les parfums marins ? La calone, molécule star des années années 1990, évoque souvent des after shaves pour le moins démodés. Dans ce contexte, “Réinventer la Marine”, le thème de la deuxième édition du concours de créateurs de fragrances Corpo35 était ambitieux. Annalia Debat, l’une des lauréates, a créé Belem, un parfum qui revendique son appartenance à la famille des marins. Retour sur le processus de création.

Un parfum marin assumé

Étudiante à l’Ecole Supérieure du Parfum, Annalia affectionne particulièrement les parfums marins. Sa fragrance favorite est le best-seller Acqua di Giò créé en 1996 par Alberto Morillas, et qui demeure, aujourd’hui encore, la référence la plus vendue par Armani. Elle a travaillé plusieurs mois, abandonnant plusieurs formules avant d’arriver au résultat final : “ Il fallait trouver l’idée olfactive, celle qui procure une réelle émotion”. C’est selon elle la plus grande difficulté du métier de parfumeur. Pour cela, elle s’est inspirée du Belem, le célèbre trois-mâts français : “Je voulais un beau bateau qui puisse véhiculer quelque chose. J’ai découvert le Belem, ce bateau de commerce du XIXe siècle qui allait chercher des fèves de cacao au Brésil et transportait des brebis ou encore du maté. Il a subi beaucoup de mésaventures, connu un incendie… Il a été le point de départ et le fil conducteur de ma création.”

Belem, un sillage entre terre et mer

Le résultat ? Une fragrance qui respecte les codes des parfums marins, mais qui évoque aussi la terre ferme grâce à des notes plus boisées. “J’ai imaginé l’histoire de l’un des marins à partir de mon répertoire olfactif : la mer, les embruns. Je ne suis jamais allée en Amérique latine, mais je connaissais les matières emblématiques comme le maté et la fève de cacao. J’ai associé des scènes : la nuit étoilée, l’orage, l’arrivée sur la terre ferme au Brésil. Enfin, j’ai essayé de créer cet équilibre entre terre et mer.”

Belem, c’est donc une note marine très forte en tête, avec de la calone en surdose (un parti pris audacieux) pour créer l’effet d’une vague. Cette première note, une fois estompée, laisse place à un sillage de santal et vétiver qui évoque la terre ferme. Le contraste entre légèreté et exotisme fait la subtilité de ce parfum marin revisité.

site web : corpo35.fr

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